Sandrine Caudron - rien n'arrive par hasard ! ou pas !

La vie de Sandrine n'a pas toujours été sombre. C'était une petite fille rieuse et heureuse, choyée par ses parents et ses grands-parents maternels. Ah, qu'est-ce qu'elle les aimait bien ses grands-parents, surtout son grand-père. Elle était très proche de lui. D'ailleurs, c'était la seule figure paternelle positive qu'elle avait. On ne pouvait pas dire qu'elle était très proche de son père. Il était très stricte et autoritaire avec elle. Tout s'écroula pour elle l'année de ses 7 ans quand ses parents divorcèrent. Et les problèmes n'étaient pas prêts à s'arrêter. Elle perdit confiance en elle peu à peu, que ce soit à cause de son père avec elle ou de ce qu'elle vivait à l'école. Son père avait une forte influence sur elle mais dans le bon sens. En fait, il lui faisait assez peur et avait un peu trop tendance à tout décider à sa place, ne prenant même pas en compte ce qu'elle aimait réellement. Il prétendait la connaitre mais c'était faux. Heureusement, elle pouvait compter sur le soutien de sa mère. Cette dernière n'hésitait pas à s'interposer parfois quand son ex-mari allait trop loin. Et je ne vous parle pas des heures de séance chez le psy qu'elle devait payer pour leur fille.

"Mais elle n'a pas besoin d'un psy ! Elle va bien ! " répétait sans arrêt monsieur Caudron. "Tu vas en faire une névrosée !"

Oui, il était non seulement bourré de préjugés mais en plus, complétement aveugle du mal qu'il faisait à sa fille. Je ne vous parle pas du jeu qu'il lui a fait lorsqu'elle a redoublé sa troisième année secondaire. Il lui a crié dessus carrément, la culpabilisant de son échec. Autant vous dire qu'elle avait pleuré en rentrant chez sa mère. Elle ne voulait plus aller chez son père du tout. Mais elle n'avait pas le choix jusqu'à ses dix-huit ans. A partir de là, étant majeure, elle n'était plus obligée d'aller chez son père un week-end sur deux. La libération pour elle. Même pendant les vacances d'été, elle l'évitait comme la peste. Mais ce n'était pas assez pour elle. Elle devait s'éloigner encore plus se reconstruire car il passait parfois la chercher à l'école et elle n'arrivait pas à lui dire "non". Sa mère lui suggéra de partir un an en échange scolaire dans un autre pays. Son choix se porta sur les Etats-Unis.

Peu avant la rentrée scolaire, elle partit pour New York afin de rejoindre sa famille d'accueil. La surprise qu'elle avait eu en découvrant que c'était la famille de son chanteur préféré, Billy Tyler. Ce n'était sans doute pas une bonne idée car les premières semaines, elle avait du mal à se défaire de sa timidité. Mais il l'aida beaucoup, encore plus après qu'elle lui ait raconté son histoire. Grâce à sa famille d'accueil, elle se reconstruit. En plus des amis qu'elle s'était faits dés le premier jour (en plus de Billy qui finissait aussi son année.).

Elle n'a plus de nouvelles de son père puisqu'elle ne lui répond jamais sur fb (si c'est pour l'entendre la critiquer, autant l'ignorer). Avec ce qui se passait dernièrement, sa mère était un peu inquiète mais la jeune fille parvint à la rassurer. Elle faisait bien attention. Et puis, la mère de Billy faisait attention à la belge comme si c'était sa propre fille. En parlant de Billy, les deux adolescents étaient devenus un peu plus proches. Sandrine commençait à moins le voir comme son chanteur préféré, la star de la chanson qu'il était mais plutôt comme le garçon de 17 ans qui vivait de sa passion, avait réalisé son rêve et qui était pourtant encore engueulé par ses parents s'il ramenait une mauvaise note de l'école ou s'il ne rangeait pas sa chambre. Comme un ado ordinaire en fait ! Secrètement, elle n'en était que plus amoureuse car elle apprenait à mieux le connaître. Et puis, il l'aidait à regagner plus confiance en elle. Cependant, elle était persuadée qu'il ne s'intéresserait jamais à elle. Bien trop ordinaire et d'un autre côté, les garçons de son ancienne école ne s'étaient jamais intéressés à elle. Pourquoi lui le ferait ?